4- Conséquences sur l’optimisation des charges techniques

La qualité est devenue aujourd'hui un outil majeur d'amélioration de la performance, tant au niveau du service rendu à l'utilisateur final que pour l'optimisation du coût de la prestation.

Pénalités et intéressement

Le système de pénalités et d'intéressement permet de sensibiliser les exploitants aux résultats. Le contrôle de maintenance permet de suivre les indicateurs définis avant pour fixer les valeurs de référence de l’un et de l’autre. Tous les critères ne donnent pas lieu à la dualité pénalités/intéressements.

On distingue les indicateurs relatifs au confort, aux méthodes, à la qualité pour lesquels il n’est pas défini d’intéressement et les autres indicateurs qui jouent le jeu de la dualité.

En effet, pour le confort, il y a une valeur à respecter avec une marge de tolérance, mais en aucun cas il ne peut y avoir de sur confort, l’intéressement n’est pas envisageable. De même pour les méthodes et la qualité, les procédures sont réalisées ou non.

En ce qui concerne les autres indicateurs, un objectif est fixé, qu’il s’agisse d’un temps de disponibilité, d’un taux de satisfaction ou d’une consommation énergétique, un seuil est fixé contractuellement. Si les prestations sont en deçà du seuil, le contrat n’est pas effectué en totalité et des pénalités sont infligées. Dans le cas de dépassement des objectifs, on récompense le prestataire par l’intéressement.

En principe, on partage les économies réalisées ou on fixe un pourcentage supplémentaire sur le contrat pour encourager la qualité dans le service.

Le tableau page suivante présente un exemple de fiches récapitulatives du calcul des pénalités selon un système par points. (hors énergie et confort)

Aide a la décision

Les graphes et les valeurs issus du contrôle de maintenance constituent un outil d’aide à la décision. En effet le suivi régulier des installations permet d’adapter la politique d’entretien et d’optimiser le préventif et le conditionnel. Chaque contrôle vient enrichir une base de données du bâtiment, il est possible ainsi de suivre les équipements dans un historique et d’ajuster les prestations de maintenance en fonction.

De même, l’approche en coût global qui tient compte de la durée de vie des équipements permet de procéder aux travaux de gros entretien au moment opportun. Des outils de suivi des durées de vie en fonction de l’environnement et des conditions d’exploitation fixent l’âge au delà duquel les frais de réparation et d’entretien seront supérieurs à l’investissement pour un équipement neuf.

En permanence, la valeur des travaux à réaliser par rapport à la valeur à neuf constitue une aide à la décision dans le choix de la politique à suivre.

Le contrôle de maintenance fournit régulièrement toutes les valeurs nécessaires à l’établissement des différentes courbes d’évolution qui servent au maître d’ouvrage pour prendre les décisions qui s’imposent en toute connaissance de cause.

Juste qualité

Il faut faire la nuance entre les expressions « la qualité » et « de qualité ». La première définit un niveau de qualité qu’il faut s’efforcer de respecter dans le cadre de l’assurance qualité, la seconde gratifie d’un niveau excellent.

La juste qualité est l’adaptation entre le niveau de qualité demandé et les besoins réels des utilisateurs et du maître d’ouvrage. Autrefois, il s’agissait principalement de préciser les moyens mis en oeuvre, aujourd’hui, il faut respecter un certain nombre de contraintes qui sont déterminées par un résultat final.

Le contrôle qualité s’inscrit dans cette évolution pour garantir l’adéquation entre les prestations de maintenance et les besoins exprimés.

 Conclusion

Le contrôle qualité dans les prestations de maintenance est l'outil complémentaire des contrats performantiels. Il est même indispensable dans une perspective de pérennité des équipements et du bâtiment en général.

L'analyse des différentes méthodes et l'expérience des ingénieurs et techniciens qui pratiquent le contrôle de maintenance, ont permis de mettre au point une approche toute particulière qui combine la rigueur et la souplesse. Pour ce faire, il a été mis en place une base de données regroupant les différents équipements, leurs critères de contrôle, la notation adaptée à chacun. Néanmoins, les cas sont étudiés indépendamment et en tenant compte des spécificités propres de chaque installation.

 En outre les analyses en coût global, tournées sur la durée de vie des équipements, cumulées à cette approche offrent au Maître d'Ouvrage les moyens d'une gestion efficace de son patrimoine technique tout en s'assurant du confort des usagers.