NEXITY/VINCI : LIMMOBILIER SINON RIEN !

Le montage de l’opération – si elle se confirme - ne sera connu qu’après une assemblée générale de Vinci qui devrait régler le sort de l’actuel directeur général. Le scénario le plus envisageable, pour la place financière, repose sur un apport de la branche immobilière de Vinci en échange d’une prise de participation de Nexity dans le capital de Vinci. La démarche permettrait à Vinci de disposer d’un actionnaire solide pour contrer une éventuelle OPA hostile. L’attaque de Sacyr Vallehermoso sur Eiffage a laissé quelques traces dans les esprits.
Pour Nexity, l’apport de Vinci Immobilier – et ses marques Sorif en immobilier d’entreprise et Elige en logement – lui assurerait un leadership dans le secteur de la promotion immobilière. En 2005, Vinci Immobilier a enregistré un volume d’affaires de 545 M€, dont 347 M€ au titre du logements (1 713 réservations) et 198 M€ pour l’immobilier d’entreprise. Le promoteur a dégagé un chiffre d’affaires de 409 M€ pour un résultat opérationnel de 33 M€. Il dispose d’un réservoir de 600 000 m² en résidentiel, lui permettant de réaliser 7 000 lots, et de 180 000 m² en immobilier d’entreprise. Vinci Immobilier développe en particulier 90 000 m² de bureaux, activités et logements sur les anciens terrains Renault.
De son côté, Nexity, après avoir cherché des relais de croissance dans la franchise immobilière – mettant la main sur les réseaux Century 21 et Guy Hoquet -, pourrait asseoir sa position dominante sur le marché de la promotion. Le promoteur a réalisé un chiffre d’affaires de près de 1,6 Md€, pour un résultat opérationnel de 220 M€. Dans l’hypothèse d’un apport de Vinci Immobilier, Nexity devancerait son rival de toujours, Bouygues Immobilier qui affiche un volume d’affaires de 1,55 Md€.
D’une histoire d’hommes – Alain Dinin et Antoine Zacharias se sont connus à la Générale des Eaux – pourrait naître un véritable projet industriel. Reste à convaincre le marché.
(Image : Atelier Christian de Portzamparc et Groupe Société génerale)